16 personnes, 48 heures, 3000 kms effectués avec 4 véhicules, 5000 m2 de serres, plusieurs milliers de boulons de 13 (entre autres) à dévisser, une tonne de poussière noire avalée, des courbatures, des courbatures, des courbatures,une organisation sans faille, 48 heures de bonne humeur …pour notre AMAP.
Ce vendredi soir d'octobre 2009, au départ, ils étaient fiers et courageux : Alain, Christophe, Manu 1, Roland, Gilles, Sébastien, Gérard, Manu 2, Jean, Moïse, Marc et Jean-pierre partaient en Gironde avec Vincent pour "donner un coup de main" au démontage des serres que le GAEC terre de goganes avait achetées d'occasion.
Denis, lui, était parti la veille avec Jean-yves et Olivier pour préparer le chantier.
Sur la route, pendant la pause du coté d'une des deux sevres.
Bonne humeur.
Bonne humeur... et autre petites choses.
Après une nuit passée dans un gîte comportant quatre chambres de 4 lits pour 16 ronfleurs (le compte est bon), nous sommes arrivés au lever du jour sur le terrain de jeu : 5 hectares de serres sur un site industriel bio. Oui ça existe.
Le chantier, non pardon, le gite.
Le chantier.
Et c'est là, qu'on change de monde.
Ces serres construites à 50euros le m2 était disponibles 25 fois moins chères.
Il suffisait de venir les chercher. Il suffisait…
Là il est temps de parler de Gérard. Lui, c'est LE joker de notre chantier.
Il connaissait bien ce genre de boulot,il est donc venu nous donner un "coup de main".
Mais surtout, c'est un véritable hyper-actif, un peu comme notre président (non pas moi, l'autre !).
Sans lui le chantier n'aurait sans doute pas abouti dans d'aussi bonne conditions.
Il était confiant sur notre capacité à assurer le boulot dans le temps imparti (alors que nous autres, franchement beaucoup moins) et puis de toute façon, si ce n'avait pas été le cas, le boulot, il le faisait à notre place. Et il n'est pas loin de l'avoir fait !
Au début, nous étions discrètement surpris de son efficacité, à la fin nous avons tous été positivement babas devant le Monsieur. Un homme, avec un H comme Hercule !
C'est Gérard, un collègue maraîcher bio à St Georges sur Layon qui a donné le tuyau de ces serres à Vincent et Denis.
Gérard en position "repos". C'est rare.
Samedi, entre 8h00 et 18h00, sous un soleil de sable et dans une poussière de plomb nous avons eu une vraie grosse journée de boulot.
Pour la pause, nous avons aussi eu un vrai bon déjeuner préparé par Alain... avec les produits de l'AMAP bien sûr.
Alain,
cuistot en titre
C'est le soir qu'on a constaté que le seul outil qui avait été oublié dans le trousseau du démonteurdeserresengironde était la brosse à chiendent !
Parce que deux malheureuses douches pour décaper seize angevins noirs d'une poussières colmatées par la sueur : Mesdames, c'est là que vous comprenez soudainement qu'il valait mieux rester à l'écart !
C'est d'ailleurs un peu après, pendant l'apéro qui a suivi, humant le parfum du lard fumé qu'Alain faisait revenir dans une poelle de 60 centimètres de large, que quelques uns ont commencé à émettre l'idée "qu'on s'en sortait pas plus mal sans les femmes"….
(Je rapporte cela littéralement, je ne donnerai pas les noms, sinon Cécile ou Anne me le reprocheraient à juste titre).
Dimanche matin, la grasse matinée étant reportée à un week-end ultérieur, 15 bonshomme étaient donc autour de la grande table pour le petit déjeuner dès 6h30.
Oui, j'ai bien écrit 15 car il y en a un qui à continué à ronfler jusqu'à 7h30, mais je ne sais pas qui c'était vu que... je n'étais pas à la table…
Erratum : Après une très belle nuit de pleine lune, quelques-uns ont quand même dit qu'il valait finalement mieux passer la nuit avec sa femme qu'en compagnie de trois ronfleurs dont le niveau sonore est complètement proportionnel au niveau de fatigue et de Kombuchas ingurgités.
Mesdames, il y a encore de l'espoir.
D'après le grand planificateur, Gérard donc, le chantier pouvait se terminer vers 15H00, puis ensuite vers midi. Il le fut finalement vers 13h30 pour la plupart d'entre-nous.
A cette heure là, tous était par terre: Les chapelles, le outils, les hommes, la marmite de lentilles et les merguez/saucisses. Quelle belle organisation !
Pour autant ce n'était pas complètement fini.
Quelques'uns sont restés jusqu'à lundi afin d'acheter des disques pour le lapidaire et terminer le sciage des quelques 450 poteaux (pfff !…, ces magasins fermés le dimanche même en zone touristique). Et puis il fallait aussi préparer les colis qu'un transporteur allait déménager depuis Belin-Beliet (33) vers Denezé sous Doué (49).
Pour les autres : fermez le ban, on rentre à la maison.
D'ailleurs Gérard était un peu pressé, …il avait un boulot à faire chez lui dans la soirée.
La morale de l'histoire:
Des chantiers comme celui là, des coups de main aux producteurs de l'AMAP, il y en a déjà eu auparavant et d'autres se feront, c'est important que chacun y participe pour que notre AMAP continue à être aussi efficacement ce quelle est aujourd'hui..
Vous êtes amapiens.
Vous savez donc les valeurs qui nous animent tous, producteurs et consom'acteurs.
Ce que nous proposent Denis et Vincent, Alain Nathalie et Damien, Gilles, Jean-Christophe et Sylvie, Thomas, Alain C, Catherine, Philippe et Laurent, ce ne sont pas seulement leurs produits.
Ce que les consom'acteur leur apportent ce n'est pas que le montant indiqué au bas du contrat.
Au-delà du temps passé et de l'énergie dépensée pour et surtout avec Denis et Vincent, il y a des choses non matérielles que nous avons partagées ensemble ce week-end.
Ces choses là ne s'évalue heureusement pas, elle se partage seulement.
Chacun sa part, chacun sa contribution. <
Dans un an, l'hiver prochain, ces quelques tonnes de poteaux galvanisés et ces milliers de boulons de 13 devront être réinstallés à La rue pour que Denis et Vincent aient un super outil de travail.
Un nouveau chantier.
Celui-là ou un autre, participez-y.
Et avec un peu de chance Gérard sera là, vous verrez tout sera simple.
A bientôt donc.
Jean
Pause déjeuner, chercher l'ombre
C'était une installation hyper équipée qui avait bénéficié d'un investissement colossal de notre point du vue, s'appuyant en outre sur des solutions de financement "de circonstance" (pour rester prudent dans le discours…).
Bref, sur le papier, une grosse machine à produire du bio pour tous en quelque sorte.
Malheureusement, le projet comportait apparement quelques "vices de forme" comme la trop grande longueur des serres pénalisant la bonne aération des plantations, un certain manque d'expérience sur ce type de produits semble-t-il très particuliers (les radis-bottes, les salades…).
La machine à produire du bio ainsi s'est rapidement ensablée et une tempête plus tard, les conditions étaient financièrement réunies pour stopper le projet
Pour être plus précis, ils ont été quelques uns, dont Gérard, à bosser du lever au coucher du soleil. Pourtant c'était la pleine lune, ils auraient presque pu faire un temps plein !
Les principaux outils du démonteur de serre: La visseuse/dévisseuse, avec la douille de 13 qui va bien, ses deux batteries (l'une en charge quand l'autre se décharge) et un groupe électrogène.
L'ouvrier exemplaire...
...et l'envers du décors
Ce soir, cougette spaghetti et Kombucha (les bouteilles qui ont une capsule)
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Dimanche, normalement jour de repos...
...enfin y'en a qui
en rajoute un peu.
Les paquets cadeau pour Denis et Vincent.
Chut ! Philippe, ne sait pas encore qu'ils vont être entreposés sur son terrain.